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Vendredi 12 août 2016

Fouilles programmées de Vale de Mir (Pegarinhos, Portugal) en codirection avec Pedro Pereira.
- du 25 juillet au 12 août 2016

Il s'agit de la dernière campagne de fouilles pluriannuelles sur le site. Il s'agira dans un premier temps de terminer de fouiller les bâtiments destinés à la production du vin et au traitement des céréales. Cet ensemble architectural correspond très probablement à la pars rustica d'une villa, dont la partie résidentielle pourrait se situer plus au sud. Une série de sondages mécaniques dans ce secteur tentera de confirmer ou non cette hypothèse. 

 
Lundi 11 juillet 2016

A. Schmitt et A. Baud proposent un stage d'archéologie du bâti (relevés, topographie, 3D avec Laser Scanner, photogrammétrie, prospection géologique) qui portera sur l’étude de l’église du village de Pailharès (Ardèche).
* Du 11  au 22 juillet 2016, à Pailharès (Ardèche).
* Programme (.pdf)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lundi 04 juillet 2016

Campagne de fouilles et étude du bâti du "vescovado" d’Akerentia en Calabre (Italie)
Du 4 juillet au 29 juillet 2016
Responsable :  
Aurélie Terrier (Université de Genève - Université Lyon 2, ArAr)
Site internet : http://terrieraurelie.wixsite.com/akerentia


Equipe :

  • Camille Aquillon (Archéologue)
  • Audrey Gaillard (Anthropologue)
  • Amélie Roger (Archéologue - Université de Lyon2,ArAr)
  • Justine Saadi (Université de Lyon2)
  • Pietro et Antonio Siriani (ouvriers spécialisés)

Partenaires :

  • Fond National Suisse pour la recherche (FNS)
  • Université de Genève
  • Université Lumière Lyon2
  • ArAr, Archéologie et archéométrie, CNRS (UMR5138)
  • Soprintendenza Archeologia della Calabria
  • Ufficio Territoriale Crotone - Sila
  • La commune de Cerenzia (KR), Italie.

Le secteur fouillé en 2016 met en évidence une stratigraphie complexe associée à des murs remaniés à plusieurs reprises. La campagne de 2016 a permis de remplir les objectifs fixés, à savoir compléter le plan de l’édifice. Elle suscite également de nouvelles interrogations. La chronologie des murs est en cours d’étude, mais déjà plusieurs phases de construction sont identifiables.

D’après l’analyse archéo-anthropologique des sépultures, nous pouvons conclure qu’un grand ensemble sépulcral de type cimetière a été installé à l’ouest du « vescovado », ce qui suggérerait alors une fonction funéraire, voir religieuse du locus 1. Une partie des sépultures est recoupée par l’installation de plusieurs éléments architecturaux et indique une évolution (plutôt un rétrécissement) de cet édifice. Ce qui est compatible avec la lente désertion du promontoire mis en évidence dans les visites pastorales étudiées par A. Pesavento.

La datation des sépultures au carbone 14 permettra d’éclaircir la chronologie de construction des différentes structures architecturales et donnera également une meilleure vision de la gestion de l’espace funéraire. La poursuite de la fouille des inhumations lors de la campagne prochaine nous permettra de compléter l’étude de cet espace sépulcral et de vérifier si la partie au sud du mur M1019 est bien distincte du reste du cimetière.

Les structures découvertes confirment la complexité d’évolution de ce bâtiment que nous avions déjà pu observer dans l’étude des élévations. La chronologie des murs dans la zone fouillée indique, en l’état, au moins 5 phases de construction sur lesquels nous devons encore travailler. La contemporanéité de certaines structures restant difficile à établir. Les fouilles 2017 devraient apporter de nouveaux éléments sur ce point.

Lundi 06 juin 2016

Campagne de fouilles de l'abbaye Saint-André-le-Haut à Vienne (Isère)
Fouilles archéologiques programmées (chantier école de l'université de Lyon 2) 2016

- du 6 juin au 17 juillet 2016
Co-responsables :
 A. Baud (MCF Université Lyon 2, ArAr), A. Flammin (IE, CNRS, ArAr) et M. Zannettacci (Archéologie municipale de Vienne)
Les recherches archéologiques menées dans l'abbaye Saint-André-le-Haut à Vienne depuis une dizaine d'années ont essentiellement porté sur l'église abbatiale. L'étude archéologique du site a permis de restituer plusieurs phases d'occupation depuis l'Antiquité avec la présence d'aqueducs auxquels se superposent une série d'inhumations antérieures à l'an Mil. 
Le premier édifice reconnu correspond probablement aux reconstructions suscitées par l'arrivée des moniales d'Arles. Il s'agit d'une église à nef unique terminée à l'est par une abside avec crypte.
Dans un deuxième temps, vers 1200, l'église est agrandie par l'ajout d'une travée occidentale et les deux premières travées sont voûtées d'ogives. L'accès à la crypte est condamné. Au XIVe s., le premier chevet et la crypte sont détruits et un nouveau sanctuaire est édifié à l'emplacement du précédent. La fonction cimétériale de l'abbatiale a été mise en évidence à l'époque moderne, probablement peu après les guerres de religion, lorsque Saint-André accueille la paroisse en ses murs.
L'opération de 2016 va s'attacher à la poursuite de la fouille des galeries du cloître (avec les sépultures) et, dans la nef de l’église, du cimetière paroissial et du petit édicule mis au jour en 2012.
Composition de l'équipe :
M. Duriez (Archéologue, Doctorante)
C. Brun (Céramologue, IE, CNRS, ArAr)
G. Charpentier (Architecte, IR, CNRS, USR 3439)
D. Laisney (Topograghe, IE, CNRS)
A. Gaillard (Anthropologue)
D. Linard (Anthropologue)
V. Granger (étudiante en Master)
et les étudiants de l'Université de Lyon 2

Lundi 23 mai 2016

Campagne de fouilles à l'abbaye de Sixt (74)
- du 23 mai au 17 juin 2016

Responsable :
S. Bochaton, archéologue, doctorante Arar
Anthropologue : A. Gaillard
Etude du mobilier : A. Letailleur
Prospection géophysique : A. Quiquerez (Université de Bourgogne)
Stagiaire : B. Bétend-Desgranges (Université de Bourgogne)

Après avoir découvert, lors de la fouille 2015, les fondations d'un bâtiment du XVe siècle identifié d'après les textes comme une chapelle latérale du choeur abbatial, ainsi qu'un cimetière paroissial antérieur, la fouille 2016 se concentre sur l'ancien cloître. Il s'agira de définir son plan, au moins pour l'époque moderne, ainsi que d'identifier les espaces de circulations entre église abbatiale et bâtiments conventuels. Fouille de Sixt (74) © S. Bochaton

Comme l'an dernier, un nombre important de sépultures et de mobilier associé est attendu, requérant l'intervention de deux spécialistes. Une prospection géophysique viendra compléter les données des sondages.

Mercredi 18 mai 2016

Campagne de fouilles de l'abbaye d'Abondance
- du 18 au 20 mai 2016

Responsable : S. Bochaton
Architecte : G. Charpentier
Topographe : D. Laisney
Bénévole : M. Nique

Afin de préparer l'intervention de relevés de bâti qui aura lieu en septembre à l'abbaye, un plan et des coupes de la partie orientale du monastère seront réalisés. Ce travail se concentrera sur l'église abbatiale et sa liaison avec le cloître et avec les bâtiments conventuels. Les résultats devraient permettre de mieux appréhender le problème de la dénivellation, de l'organisation des bâtiments et des espaces de circulations.

Lundi 16 mai 2016

Campagne de fouilles et d'étude de bâti du château hospitalier de Belvoir en Galilée
- du 16 mai au 17 juin 2016

Dirigée par B. Phalip, professeur Univ. Clermont-Ferrand et A. Baud, MCF Univ. Lyon 2 et en étroite collaboration avec l'Israel Antiquities Authority et le Centre de recherche français à Jérusalem.

Avec la collaboration d'A. Flammin, IE CNRS), M. Duriez et A. Roger, doctorantes au laboratoire.

Mercredi 07 octobre 2015

Campagne de fouilles de l'abbaye de Cluny (71).

Une nouvelle opération archéologique se déroulera dans l’ancienne abbaye de Cluny (71) du 7 septembre au 10 octobre. Elles ont pour objectif de repérer l’emplacement de l’infirmerie monastique située à l’est du site, à proximité du cimetière et de la chapelle mariale.

Participants :
Anne Baud, maitre de Conférence Université Lyon2, UMR 5138
Céline Brun, céramologue CNRS UMR 5138
Gérard Charpentier, architecte CNRS MOM USR 3439
Anne Flammin, Ingénieur d’étude CNRS UMR 5138
Damien Laisney, topographe CNRS MOM USR 3439
Romain Boissat, étudiant université Lyon2, responsable de secteur
Mathilde Duriez, étudiante université Lyon2, responsable de secteur
Audrey Gaillard, anthropologue
Sandra Piotrowski, étudiante université Lyon2, responsable de secteur
Amélie Roger, étudiante université Lyon2, responsable de secteur
Caroline Arquillière, étudiante université Lyon2
Julian Castelbou, étudiant université Lyon2
Léa Dauga, étudiante université Lyon2
Maud Higelin, étudiante université Lyon2
Justine Saadi, étudiante université Lyon2

Lundi 17 août 2015

Campagne de fouilles de Soyons/Le Malpas (Ardèche)

Responsable de l'intervention : Pierre Dutreuil et Fanny Granier (âge du Bronze)

En 2013, dans le cadre du PCR "L’habitat fortifié à l'âge du Bronze et au 1er âge du Fer  sur le versant oriental du Massif Central : départements de la Loire, de l'Ardèche et du Rhône" et d'un sujet de master 2, une campagne de sondage a été menée sur le site de Soyons/Le Malpas. Cette première campagne avait pour objectif de confirmer la chronologie de l'occupation observée lors de fouilles anciennes dirigées par A. Blanc et J.J. Hatt, en particulier concernant les périodes protohistoriques. Une stratigraphie de près de 3m de hauteur a été observé en arrière du rempart, elle couvre une période allant de l'âge du Bronze final III au VIe s. de notre ère.
Afin d'aller plus loin qu'une simple documentation de la chronologie, et dans le cadre d'une thèse sur la fin du premier âge du Fer en moyenne vallée du Rhône, une fouille plus importante a débuté sur le site à l'été 2014 pour trois ans.

Principaux résultats de la campagne 2014
V-VIe s.
Le site n’était plus fortifié. La pente a apparemment servi de dépotoir et de zone de rejet de déblais de démolition, du mobilier fin Ve/début VIe s. y a été retrouvé. Une grosse fosse de démolition/dépotoir a également été fouillée. Le site semble avoir été complètement réorganisé au début du VIe s.

IIIe s.
Une occupation inattendue du IIIe s. a pu être fouillée. Elle se présente sous la forme d’un espace de circulation, un lit de galets au niveau de la cassure de pente que forme le rempart abandonné. De plus, un abondant mobilier a été jeté dans la pente lors la phase de démolition du VIe s., notamment un important lot céramique du IIIe s. En plus de la céramique de nombreux objets métalliques ont été découverts dans cette couche dépotoir, dont un petit dépôt en position secondaire comprenant un aureus de Tetricus I, deux petites figurines en bronze et des monnaies du IIIe s. Il y avait également des projectiles en plomb, peut-être destinés à être lancé par un fustibale. Une plaque de toiture en plomb indique la présence de bâtiment publique imposant sur le site.

La Tène finale
La fouille de 2014 a apporté la confirmation que le rempart Hallstattien a été repris à La Tène finale. Il a été rehaussé et reconstruit en partie avec des blocs plus gros que ceux de l’état Hallstattien. L’état Laténien du rempart est conservé sur quelques assises du parement interne contre lesquelles vient se caler un niveau de cailloutis très serré. Ce niveau est un espace de circulation en arrière du rempart, le seul indice pouvant indiquer la présence de bâtiment est un petit espace de 2m par 1m dépourvu de cailloutis le long de la coupe nord et qui pourrait être le négatif d’un bâtiment léger. Un four à vocation culinaire fonctionnant avec ce sol a été découvert dans la partie est de la fouille, ce four est en relation avec un petit foyer. Tous les deux s’ouvrent sur un espace sur-creusé, en partie fouillé en 2013, il s’agit d’une aire de travail et de rejet liée au four et au foyer.

Hallstatt final
Les niveaux du premier âge du Fer n’ont pas été complètement fouillés cette année mais nous avons tout de même quelques résultats pour cette période. Contrairement à ce que nous pensions avoir observé en 2013, le rempart Hallstattien n’est pas construit en terrasse mais il possédait un parement interne conservé sur un peu moins d’1m. Il a été détruit au cours du Ve s. avant notre ère mais cette destruction ne marque pas l’abandon du site. Nous avons pu observer quelques aménagements du Ve s. postérieurs à la destruction du rempart. Apparemment les importations méridionales cessent après la destruction de la fortification, cette observation devra tout de même être confirmée par la fouille de la couche restante par-dessus la démolition du rempart et surtout par la fouille des niveaux scellés en dessous, qui fonctionnent avec le rempart.

Lundi 10 août 2015
Campagne de fouilles du site du Vale de Mir - Pegarinhos (Portugal)
- du 10 août au 28 août 2015

Co-responsables :Tony Silvino (Eveha, UMR 5138),
Pedro Pereira (CITCEM, UMR 5138)

Le site du Vale de Mir (Pegarinhos) est localisé au nord-est du Portugal, à une vingtaine de kilomètres au nord du Douro, sur un rebord de plateau granitique. Le site est connu depuis le XIXe siècle comme étant un castro, à savoir une occupation fortifiée de hauteur dont la chronologie est traditionnellement placée à l'âge du Fer. Leurs remparts, généralement constitués de blocs de granite, forment l'un des aspects le plus expressifs de ce type de site. Lors de la conquête du nord de la péninsule ibérique par les troupes romaines, sous le règne d'Auguste, ces habitats ont connu progressivement une transformation avec parfois des transferts de populations. La région dans laquelle se trouve le site a intégré la province de Tarraconaise, même si la Lusitanie se trouve à quelques kilomètres plus au sud. Si ce type d'habitat est aujourd'hui bien documenté dans le nord-ouest de la péninsule, notamment grâce au développement de fouilles archéologiques, la région du nord-est du Portugal (Tras-os-Montes/Alto Douro) souffre encore de l'absence de projets systématiques. La transition âge du Fer-romanisation demeure encore assez floue dans cette partie du pays. Il en va d'ailleurs de même pour les formes d'habitat durant toute l'Antiquité.

Site du Vale de Mir (Pegarinhos) PortugalLa fouille archéologique du site du Vale de Mir-Pegarinhos 2015 constituera la quatrième campagne du projet quadriennal dirigé par Tony Silvino et Pedro Pereira. Elle fait suite aux trois campagnes précédentes qui ont permis de mettre au jour un ensemble de vestiges antiques situés sur le flanc d'une colline, en contrebas des remparts du castro de l'âge du Fer. Ces vestiges se rapportent à deux occupations datées respectivement du Haut-Empire et de l'Antiquité tardive.

En 2014, l'importance du recouvrement sédimentaire ainsi que la présence de murs de terrasses liés aux cultures récentes ont nécessité l'emploi de moyens mécaniques importants et d'une équipe de fouilleurs aguerris, constituée principalement d'étudiants portugais et espagnols (Porto et Madrid). Au terme de quatre semaines de fouilles, les deux phases d'occupation du site ont été documentées. Pour la première, la découverte majeure concerne un bâtiment rectangulaire (20 m x 8 m) à l'intérieur duquel 5 espaces ont été identifiés. Les trois premiers, également de plan rectangulaire, s'alignent dans la partie est de l'édifice. Si leurs sols n'ont malheureusement pas été conservés, les couches de remplissage destinées aux nivellement des pièces ont livré du mobilier très abondant. Par ailleurs, les vestiges d'un seuil ont été repérés dans la pièce la plus au nord.  Ils sont juxtaposés à l'ouest à un long espace allongé (14 m x 3 m), dont le sol en terre battue a été ici préservé. Le cinquième espace, au plan incomplet, se situe au nord du bâtiment. La fonction de cet édifice, daté du milieu du Ier s. ap. J.-C., reste encore à être déterminer faute d'éléments réellement significatifs. Le plan allongé de cet édifice associé à une série de pièces en enfilade n'est pas courant dans cette partie de la péninsule ibérique. Est-ce un bâtiment utilitaire, résidentiel ou les deux ? Le mobilier retrouvé en association atteste le travail du textile (fusaïoles, pesons) et de la métallurgie (scories, aiguisoirs, traces de minerais). D'autres hypothèses peuvent également être évoquées même si les éléments s'avèrent limités. La découverte d'un talon de lance associé à d'autres éléments d'équipement militaire peuvent attester la présence de soldats qui ont pu stationner dans ce bâtiment. Par ailleurs, les techniques de construction (mortier de chaux, murs en adobe, etc) ont peu de comparaison dans la vallée du Douro. De manière générale, la chaux, produite dans les régions calcaire de la Lusitanie (centre et sud), était exclusivement réservée aux monuments publics et rarement pour le privée. L'existence de détachements militaires est aujourd'hui bien attestée dans cette partie de la péninsule ibérique, notamment au cours du Ier s. ap. J.-C. Leur mission était purement pacifique : ouverture de routes, construction d'infrastructures et surtout contrôle des explorations minières. En l'absence d'arguments plus probants, il convient de rester prudent quant à cette hypothèse sans pour autant l'écarter. Quoi qu'il en soit, ce bâtiment est associé à un grand mur dont la fonction était de soutenir une terrasse. Sur cette plate-forme, un bassin revêtu de mortier de tuileau et alimenté en eau de ruissellement, capté par un système de canalisation, a été identifié. Sa fonction comme abreuvoir pour animaux (chevaux ?) est à privilégier.

Quant à la seconde occupation, il s'agit d'un ensemble de petits bâtiments construits à l'aide de remplois construits sur les ruines de l'habitat du Haut-Empire. Le mobilier retrouvé à l'intérieur et à la périphérie de ces structures place cette occupation dans le courant du IVe s., voire au début du siècle suivant.

L'objectif de la campagne de fouilles 2015 sera de comprendre un peu mieux la nature des structures dégagées, en particulier de celles se rapportant à la première occupation antique.