Responsables : Lise Eneau-Brun (Université de Lyon2/Doctorante ArAr)
- du 6 juin au 13 juillet 2017
- appel à bénévols
- affiche (.pdf)
Une nouvelle campagne de fouille aura lieu cet été à l’abbaye de Doue (43). Celle-ci se concentrera sur l’espace claustral.
Cette abbaye se situe sur la commune de Saint-Germain-Laprade, à 5 km à l’est du Puy-en-Velay, dans le département de la Haute-Loire (43), à environ 775 m d’altitude.
Depuis plusieurs années et à l’initiative de son propriétaire, l’abbaye fait l’objet d’un projet de restauration et de mise en valeur. Celui-ci a permis la réalisation de plusieurs interventions archéologiques depuis 2013. Ces dernières portent sur le clocher (2013), l’abbatiale (2014 et 2015), la chapelle Sainte-Catherine (2015) ainsi que l’aile est du cloître (2015). Les recherches entreprises au cours de l’année 2016 se détachent des problématiques de restauration et concernent essentiellement le cloître.
Dans un premier temps et grâce aux études du bâti menées sur l’église et l’aile est du cloître, les problématiques de recherche se sont orientées vers le chantier de construction et il est aujourd’hui possible d’en présenter les différents aspects. Plus précisément, les études se sont intéressées à l’intérieur du chevet et du transept de l’église, mais aussi au clocher, surmontant la croisée, ou encore à l’aile est des bâtiments du cloître. Elles révèlent sept grands états allant de l’implantation de l’église (second tiers du XIIe siècle) aux restaurations les plus récentes (menées depuis les années 1970) en passant par l’agrandissement de l’église, la construction de l’aile est du cloître (XIIIe siècle), l’ajout de chapelle (XIVe siècle), les destructions et les reconstructions de l’époque moderne et enfin, à la transformation en bâtiment agricole après la Révolution.
En 2016, la fouille s’est concentrée sur l’espace du cloître et cette campagne a permis, grâce à la mise au jour de niveaux archéologiques essentiellement modernes, de formuler certaines hypothèses concernant la circulation dans le carré claustral, mais aussi concernant sa destruction.
Les problématiques pour l’intervention de 2017 se placent dans la continuité des études menées l’an passé : il s’agit de comprendre l’agencement originel du cloître et de mieux cerner son évolution. Les travaux peuvent ainsi être poursuivis pour développer les acquis sur l’époque moderne, mais également pour aborder les problématiques propres à la période médiévale : comment le cloître a-t-il été construit, sur quel modèle ? Quels ont été les aménagements de terrain nécessaires pour son installation au regard de la topographie du site ? Comment les chanoines circulaient-ils dans cet espace ? etc.