Romans-sur-Isère (Drôme), capitale de la poterie avant d'être la capitale de la chaussure de luxe. Un village de potiers du Moyen-Âge a été découvert lors de fouilles archéologiques préventives, sur le chantier du futur centre de méthanisation. Elles se tiennent depuis le mois de septembre et jusqu'à la fin du mois de janvier. La dizaine d'archéologues et d'anthropologues mobilisés a mis au jour notamment 18 fours à céramique, vieux de 1000 ans.
Reportage de France Bleu Isère
Reportage vidéo du Dauphiné Libéré


Lien vers la vidéo réalisée par le musée de Lugdunum

Nouvelle découverte sur le site archéologique de Corent sous la direction de Matthieu Poux, professeur d'archéologie romaine et gallo-romaine. Une tranchée de fouille ouverte cet été sur le versant sud du puy de Corent (Puy-de-Dôme, Auvergne) a recoupé les vestiges des lignes de fortifications qui protégeaient l’oppidum aux âges du Bronze et du Fer grâce aux fouilles menées cet été sur le versant sud-ouest du plateau, secteur qui n’avait encore jamais été exploré. Sous les murs modernes, les constructions protohistoriques affleurent, sous la forme d’imposantes masses de remblais de terre et de pierre. A leur surface, des vides signalent l’emplacement de pièces de bois disparues. Leur disposition (poutrages horizontaux, poteaux verticaux) est caractéristique d’ouvrages fortifiés de grande ampleur. Les nombreuses céramiques retrouvées à leur contact aident à en préciser la datation.
- deux journées portes ouvertes le vendredi 27 août et le dimanche 19 septembre dans le cadre des JEP.
- en savoir plus sur cette découverte (.pdf)
- contact : Matthieu Poux

Direction de la fouille : Anne Baud, maître de conférence Université Lyon 2 et Anne Flammin, ingénieur de recherche au CNRS, laboratoire ArAr
- Topographie : Damien Laisney, topographe CNRS MOM
- Anthropologie : Vanessa Granger
- Fouille : Marylise Marmara (ingénieur d’étude à Lyon 2), Fabien Simon, Pierre-Loup Schang, Emilie Charbonnel, Clarisse Couderc, Adam Gagneux et les étudiants de l'Université de Lyon 2.
La nouvelle opération archéologique sera implantée dans le cloître actuel de l’abbaye. Ce lieu constitue un des secteurs les plus sensibles du claustrum puisqu’il se situe à l’emplacement de la nef et du cloître de l’église abbatiale de Cluny II (Xe siècle). Ce projet de recherche s’inscrit ainsi dans la continuité des travaux archéologiques menées depuis 2007 à Cluny, avec, par exemple, le dégagement du chevet de l’abbatiale (Cluny II).
Si aujourd’hui nous connaissons mieux les dispositions et l’évolution architecturale du chevet de la deuxième abbatiale ainsi que sa relation avec la salle du chapitre et la chapelle Sainte-Marie, entre le Xe et le XVIIIe siècle, nous ignorons, en revanche, à peu près tout de la nef de cette même église détruite au tout début du XIIe siècle et de l’avant-nef en partie conservée jusqu’au XVIIe siècle. Leur restitution ainsi que celles des premiers cloîtres, reposent aujourd’hui davantage sur des hypothèses dressées à partir de quelques sondages ouverts par K.-J. Conant au XXe siècle ou des comparaisons avec d’autres édifices clunisiens du XIe siècle, que sur des données archéologiques.
Le cloître ayant été reconstruit au moins 4 fois entre le XIe et le XVIIIe siècle, le premier plan connu remonte à 1700 (plan anonyme). Selon les sources textuelles, l’abbé Odilon (994-1049) aurait trouvé un cloître en bois et l’aurait reconstruit en marbre (Jotsaud, Vita Odilonis). Nous savons que le cloître était, dès la deuxième moitié du Xe siècle situé au sud de l’abbatiale, mais nous ne connaissons ni ses dimensions, ni son aménagement. Le cloître du XIIe siècle est mieux connu mais uniquement par quelques éléments de son lapidaire en grand partie retrouvé par Conant.
Enfin, on sait aujourd’hui que l’abbaye, fondée en 910, s’inscrit sur un site occupé depuis l’Antiquité et qu’une demeure aristocratique carolingienne, retrouvée entre 2008 et 2013, était élevée à cet emplacement. Nous souhaitons vérifier, à travers cette opération archéologique, si le premier préau du cloître succède également à ces installations anciennes.

Chantier-école de l'ancienne abbaye d'Entremont à Glières-Val de Borne. Projet collaboratif organisé par Sidonie Bochaton, la commune de Glières-Val de Borne, l'université Savoie Mont Blanc et soutenue par le ministère de la Culture et le département de la Haute-Savoie.
- du 30 août au 10 septembre 2021

Fouilles programmées La Regardière (Saint-Bonnet-le-Courreau, 42)
- du 28 juin au 23 juillet 2021
- conditions (.pdf)
- inscription avec CV : christophe.mathevot@ladiana.com
- lundi 19 juillet 2021 - 14h - porte ouverte destinée aux chercheurs et étudiants du labo (inscription obligatoire christophe.mathevot@ladiana.com
)
Perché dans les monts du Forez à plus de 1250m d’altitude, le site de La Regardière a fait l’objet d’une campagne de fouille en 2020 qui a révélé plusieurs habitats massifs, complexes et fossoyés datés des Xe-XIe siècles avec des niveaux d’occupation en place et un bâti exceptionnellement bien conservé. Il s’agit d’un probable site élitaire dont la fonction des bâtiments reste à affiner. La campagne de 2021 porte sur le bâtiment en partie supérieure du site.

L'Inrap fouille un cimetière médiéval à Saint-Pierre-en-Faucigny (Haute-Savoie). Environ 200 sépultures ont été identifiées aux abords d’un édifice maçonné encore très bien conservé. À l'intérieur, une tombe imposante aurait pu être sanctifiée et vénérée.
Depuis mars 2021, les archéologues de l’Inrap dont Franck Gabayet, membre associé au laboratoire fouillent un espace funéraire daté du début du Moyen Âge. Le cimetière est localisé dans la bourgade de Saint-Pierre-en-Faucigny, une petite ville de la moyenne vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, implantée à une trentaine de kilomètres de Genève. Connu depuis des décennies, après des découvertes fortuites, le site n’avait jamais fait l’objet de fouilles méthodiques, jusqu’à cette opération d’archéologie préventive engagée après une prescription de l’État (Drac Auvergne–Rhône-Alpes), en amont du projet immobilier « Saint-Pierre Centre 2025 » porté par la commune de Saint-Pierre-en-Faucigny. Plus inattendus, à l’issue du décapage, des vestiges de la période protohistorique (transition Âge du Bronze-Âge du Fer) ont également pu être repérés, à vocation funéraire aussi bien que domestique.
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Depuis 2021, Sandrine ELAIGNE dirige un programme Shelby White et Leon Levy dans l'objectif de poursuivre l'étude et publier l'insula de la Maison des Comédiens et sa zone nord à Délos (Grèce), fouillée par Ph. Bruneau et son équipe de 1961 à 1965.
Le projet intitulé "Life and Economy in the Insula of the 'House of the Comedians' on Delos Island in Hellenistic Times: A Reassessment 50 Years after Excavation" est fondé sur la reprise des études céramologiques depuis 2013. Les archives des fouilles ont été explorés afin d'obtenir toutes les données archéologiques permettant de replacer les poteries trouvées dans leur contexte archéologique et de réaliser une analyse complète des artefacts pour une publication actualisée de cette insula datant de la période hellénistique. Il a paru nécessaire de réaliser une étude interdisciplinaire réunissant plusieurs spécialistes aux côtés d'archéologues et d'architectes pour mettre en avant l'organisation de l'insula selon ses séquences d'occupation, y compris la décoration des sols et des murs, l'aménagement des toits ou des terrasses et les changements architecturaux, la destination des structures spécifiques et la distribution des artefacts.
L'archéométrie est exploitée pour déterminer l'origine des poteries et la photogrammétrie pour construire une vue 3D de l'insula et nous apporter une orthophoto cartographique précise. Les progrès méthodologiques significatifs et les apports en termes d'interprétation des données, de productions de céramiques, d'identification et de datation depuis la publication de Ph. Bruneau permettent d'apporter de nouvelles informations sur l'étude des bâtiments, les fonctions de l'espace et l'instrumentum domesticum délien à l'époque hellénistique.
La subvention de la fondation Sh. White et L. Levy est consacrée au soutien de cette publication inédite et mise à jour sous la forme d'une édition papier classique avec une extension en ligne et un SIG web.
Vue de la maison des Comédiens (Délos)
Maison des Comédiens (détail). Crédits EFA.

Au Pègue, une équipe d'archéologues de l'Inrap, dont Magalie Guérit, responsable scientifique et chercheure au laboratoire, fouille une domus dont elle a mis au jour le portique et une pièce d'apparat décorée d'une grande mosaïque à motifs géométriques, ainsi que des espaces dévolus à l'activité artisanale et plusieurs aménagements hydrauliques.
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Prieuré Saint-Théofrède du Rouret. Quatrième campagne de fouille programmée au hameau du Rouret (Grospierres Ardèche), organisée par Justine Saadi, chercheuse associée au laboratoire.
Appel à des bénévoles en archéologie/histoire.
- du 31 août au 26 septembre 2020
- plaquette (.pdf)