
Journée d'étude de l'Axe 1, thème Réseaux et dynamiques d'occupation antiques, IIe s. av. J.-C. au Ve s. ap. J.-C.
La ville mouvante : transformations de l'espace et changements de fonctions
- vendredi 13 mai 2022 - salle Ennat Léger - MSH LSE - 14 av. Berthelot - Lyon 7e
- affiche-programme (.pdf)
- contact : Marine Lépée
Résumés
L’ilot 4 du quartier antique nord d’Optevoz (nord-Isère) : trois reconfigurations en 4 siècles
Catherine Coquidé (INRAP-ArAr)
L’ilot 4 prend forme au cours du Ier s. ap. J.-C. et conserve une structure de type urbain jusqu’au IVe s. Dans l’intervalle, sa surface accueille trois établissements successifs, distincts de par leur plan, leur localisation dans l’ilot et leur affichage par rapport à la rue majeure qui les dessert à l’ouest. Si les usages ne se laissent deviner qu’à la marge, le commerce pourrait en être le dénominateur commun, La voirie et éventuellement l’ilot mitoyen sud participent à ces mutations. Ces faits interrogent quant à la nature des ressources mises en œuvre lors de ces mutations.
Briord : Reconversion d'un bâtiment thermal du Ier siècle
Elio Polo (Archeodunum-ArAr)
La fouille préventive réalisée en 2021 rue de Saint Didier dans le village de Briord dans l'Ain a permis de documenter sur environ 2000 m2 une partie de l'agglomération antique se développant de part et d'autre d'un axe viaire entre les Ier et IIIe siècle de notre ère. Parmi les vestiges découverts, un édifice thermal dégagé sur une superficie de 650 m2 est implanté dans la première moitié du Ier siècle de notre ère, avant de connaitre une transformation radicale dans le courant du IIe siècle. Le bâtiment continue ensuite de fonctionner jusqu'au IIIe siècle, période à laquelle il est abandonné.
Un quartier de la ville d’Aquae Segetae – Le site de Montbrison-Rue du Repos
Camille Nouet (Archeodunum-ArAr)
Le site de Montbrison-Rue du Repos, fouillé au cours de l’été 2020, a révélé les vestiges d’un quartier antique de l’ancienne ville d’Aquae Segetae sur une surface d’environ 2000 m2. Situés en dehors du centre public, plusieurs édifices à caractère commercial et domestique se sont succédé ainsi que les indices de diverses activités artisanales. Parmi les problématiques qui ressortent, celle de la réappropriation des espaces se manifeste au travers de plusieurs évènements tout au long de l’occupation (entre la moitié du Ier s. de notre ère et le IIIe s.). Ils sont caractérisés de différentes manières : des empiètements d’édifices sur la voie publique, le rassemblement de parcelles pour l’édification d’un bâtiment ou encore la transformation d’une aire de rejet artisanale en un espace sans doute domestique.
Quand la banlieue descendait sur la ville... Évolution d’un quartier suburbain de la Thonon romaine
Christophe Landry (INRAP-ArAr)
Les diagnostics et fouilles préventifs menés ces dernières années à Thonon-les-Bains permettent de réfléchir à l’évolution du tissu urbain de l’agglomération antique et aux activités qui étaient pratiquées dans les premiers siècles de notre ère. À la faveur d’une fenêtre ouverte sur un quartier de la périphérie orientale, plusieurs parcelles ont pu être étudiées de part et d’autre d’un axe viaire, tracé précocement, qui descendait depuis les contreforts du massif du Chablais. Des potiers s’y implantent au milieu du Ier s. ap. J.-C., rapidement imités par des forgerons spécialisés. S’ensuit au IIe s. une courte phase de relative déprise puis un nouvel essor urbain marqué par un réinvestissement immobilier et un embellissement des bords de rue, avant que l’agglomération ne se rétracte au cours du IIIe s. comme la plupart des villes de la cité de Vienne.
Du bâtiment privé au monument public : entre chantiers de démolition, de déconstruction et de construction durant le Haut-Empire
J. Boucard (Musée Lugdunum)
Ces dernières années, l’émergence de l’archéologie de la construction et des nouvelles méthodes d’analyse ont permis de renouveler les questions relatives aux chantiers antiques. L’observation des vestiges archéologiques tend à démontrer que le phénomène de transformation des bâtiments privés en monument public durant le Haut-Empire est fréquent. La première étape du chantier de construction, concernant la préparation du terrain, peut alors être définie plus précisément. Les notions de chantiers de démolition et de déconstruction doivent y être incluses. Ces étapes ont une incidence certaine sur l’économie des chantiers de construction.