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Arché’Eau. L’Homme et l’eau du Néolithique au Moyen Âge. Des Alpes au Massif central.

(resp. A. Borlenghi, S. Nieloud-Muller)

 

Cet axe a pour but de fédérer les chercheurs travaillant sur la thématique de l’eau en Auvergne-Rhône-Alpes au sein du laboratoire, et de mettre en relation les chercheurs travaillant en archéologie subaquatique et terrestre pour partager des compétences, des approches et des méthodes. 

Il vise également à donner plus de visibilité aux recherches récentes portant sur la thématique de l’eau, qu’il s’agisse des travaux menés sur les glaciers, les lacs et les cours d’eau, les résurgences ou bien les réseaux d’adduction. Le choix du thème de l’eau a été retenu pour son caractère inclusif et son actualité, mais également parce qu’il permettait d’associer les chercheurs travaillant sur différentes périodes. Quant à la zone géographique, elle s’étend des Alpes au Massif central (région Auvergne-Rhône-Alpes) afin de consolider l’emprise régionale de l’unité. 

Plongeur relevant les vestiges d’un site lacustre (© D. le Cornu).

 

 

L’axe transversal est constitué de cinq thèmes de recherche :

 

Pour le premier, sur les mobilités, les recherches portent sur le réseau hydrographique – fluvial et lacustre – ainsi que sa complémentarité et/ou sa concurrence avec le réseau viaire terrestre. Elles se fondent sur les aménagements et peuvent également concerner la question des franchissements, qu’il s’agisse de passages à gué, de bacs ou de ponts.

Le thème suivant porte sur les occupations. Les recherches se concentrent sur la nature des sites, situées sur les berges des lacs et des cours d’eau ou bien près de résurgences. Il est également question de la distance de ces occupations par rapport à l’eau qui semble varier en fonction de l’évolution des conditions climatiques et de la transformation des milieux.

Le troisième thème concerne l’exploitation des ressources aquatiques et des échanges et plus particulièrement la circulation des matériaux et des biens. L’exploitation des ressources est abordée à partir de la faune aquatique, tandis que les échanges sont étudiés à partir de l’exploitation et de la diffusion de la pierre, mais également de la répartition des productions manufacturées telles que les céramiques et les terres cuites architecturales.

Le quatrième thème touche aux questions de captation et d’adduction de l’eau. Il s’agit d’étudier le captage et la consommation de l’eau, son acheminement et son utilisation dans le cadre de diverses activités. 

Il inclut les études sur les aménagements anthropiques liés à la circulation de l’eau (puits, canaux, aqueducs, tuyaux, etc.) et à son usage dans les villes, les agglomérations et les villas. Il est également question de l’usage des eaux ayant des propriétés chimiques ou calorifiques spécifiques. 

Enfin, le dernier thème embrasse l’ensemble des recherches portant sur les questions de représentation et croyances liées à l’eau à partir de de l’étude des vestiges archéologiques. 

 

Fragment de corniche provenant du site thermal du Mont-Dore (Puy-de-Dôme) découvert dans le lit de la Dordogne (© E. Nectoux, SRA ARA/MCC). 

 

 

« Souvenir d’Aix-les-Bains. Vue des bains romains chez Mr Perrier », lithographie, Brunet, Lyon, début XIXe siècle (© Archives municipales d’Aix-les-Bains : 15Fi 130). 

 

Pour des questions de flexibilité, l’organisation de l’axe se fait en zones-ateliers, avec des coordinateurs. Cela offre l’opportunité d’intégrer plus facilement les programmes de recherches en cours et des organisations de travail déjà existantes, tout en permettant les regards croisés, les approches diachroniques et les comparaisons entre les différents secteurs géographiques.

 

Il est prévu d’organiser deux réunions de travail par an, une première au printemps (mars/avril) et une seconde à l’automne (octobre/novembre). Il est également prévu de monter une journée thématique par année. Après une première journée portant sur la question des occupations insulaires des eaux continentales, une seconde journée (27 novembre 2023) aura lieu sur le thème des villes thermales et du thermalisme. 

Abbaye de Hautecombe au bord du lac du Bourget (© S. Nieloud-Muller).