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Moniales à St-André-le-Haut du Ve au XVIIIe

Exposition au cloître Saint-André-le-Bas de Vienne (Isère)
Commissaire de l'exposition : Monique Zannettacci, archéologue municipale. Concepteur : Thierry Gouttenegre
- jusqu'au 15 avril 2018
- affiche (.pdf)

Fondée au VIe siècle, selon un acte perdu, par Ansemond pour sa fille Remila, l'abbaye de dames de Saint-André-le-Haut a joué un rôle important dans l'Église de Vienne jusqu'à la Révolution. Transformée ensuite en appartements pour la cour d'honneur (Cour de l'Ambulance) et le cloître, en appartements et usine textile pour l'église (place Jouvenet), elle a été rachetée en partie par la Ville de Vienne pour y installer une médiathèque. Le projet abandonné en 2001 a permis de mener des opérations d'archéologie programmée depuis 2003 avec l'Université Lyon-2 et le Service municipal d'archéologie de Vienne (responsable : Anne Baud, en codirection avec Anne Flammin et Monique Zannettacci).

© Mission à St-André-le-Haut du Ve au XVIIIe

Légendes : 1e photo : Cloître, sépulture 1016, pichet à estampille, XIVe s. 2e photo centre haut : Cloître, sépulture 1042, gourde miniature en verre, XIe-XIIe s. 3e photo centre bas : Église, sépulture 18, crosse d'abbesse, XVIIe s. 4e photo : église, sépulture 316, gobelet en verre, VIIIe-IXe s.

L'église et le cloître avaient conservé une grande partie de leur histoire, révélée par l'archéologie, autant dans le sous-sol que dans l'élévation des murs. Sur la ruine des aqueducs et des temples antiques, un premier mausolée chrétien s'est installé. Détruit par les invasions et les guerres, il est réoccupé par des tombes carolingiennes, dont l'une a livré un gobelet de verre exceptionnel. Vers l'An Mil, des religieuses d'Arles viennent refonder le monastère et font construire l'église en partie encore présente. Les agrandissements successifs aux époques romane et gothique ont formé l'église visible aujourd'hui. Les fouilles ont révélé l'état médiéval du cloître, avec la salle capitulaire et des tombes contenant des vases en céramique pour l'encens et en verre pour l'eau bénite, formant une collection rare présentée pour la première fois dans cette exposition. Un bas-relief du XIIe s., présenté en avant-première l'été 2017 à l'Office du Tourisme, est exposé, ainsi que des sculptures antiques découvertes sur le site. Les destructions des guerres de Religion ont conduit les abbesses à rebâtir leur cloître au XVIIe siècle : la crosse de l'une d'elles, ensevelie dans l'église, est exposée.

 Des emprunts aux musées de Vienne permettent de présenter les verreries médiévales exhumées du site de Saint-Georges ; les Archives municipales ont prêté des registres et des plans ; la Médiathèque de Vienne affiche le premier plan de l'abbaye.

Un artiste contemporain, Agnan Kroichvili, présente sept œuvres inspirées de pierres tombales de moniales de Bourgogne, qui entrent en résonnance avec les fragments de vie laissés par les moniales de Vienne.