Campagne de fouilles et étude du bâti du "vescovado" d’Akerentia en Calabre (Italie)
Du 4 juillet au 29 juillet 2016
Responsable :
Aurélie Terrier (Université de Genève - Université Lyon 2, ArAr)
Site internet : http://terrieraurelie.wixsite.com/akerentia
Equipe :
- Camille Aquillon (Archéologue)
- Audrey Gaillard (Anthropologue)
- Amélie Roger (Archéologue - Université de Lyon2,ArAr)
- Justine Saadi (Université de Lyon2)
- Pietro et Antonio Siriani (ouvriers spécialisés)
Partenaires :
- Fond National Suisse pour la recherche (FNS)
- Université de Genève
- Université Lumière Lyon2
- ArAr, Archéologie et archéométrie, CNRS (UMR5138)
- Soprintendenza Archeologia della Calabria
- Ufficio Territoriale Crotone - Sila
- La commune de Cerenzia (KR), Italie.
Le secteur fouillé en 2016 met en évidence une stratigraphie complexe associée à des murs remaniés à plusieurs reprises. La campagne de 2016 a permis de remplir les objectifs fixés, à savoir compléter le plan de l’édifice. Elle suscite également de nouvelles interrogations. La chronologie des murs est en cours d’étude, mais déjà plusieurs phases de construction sont identifiables.
D’après l’analyse archéo-anthropologique des sépultures, nous pouvons conclure qu’un grand ensemble sépulcral de type cimetière a été installé à l’ouest du « vescovado », ce qui suggérerait alors une fonction funéraire, voir religieuse du locus 1. Une partie des sépultures est recoupée par l’installation de plusieurs éléments architecturaux et indique une évolution (plutôt un rétrécissement) de cet édifice. Ce qui est compatible avec la lente désertion du promontoire mis en évidence dans les visites pastorales étudiées par A. Pesavento.
La datation des sépultures au carbone 14 permettra d’éclaircir la chronologie de construction des différentes structures architecturales et donnera également une meilleure vision de la gestion de l’espace funéraire. La poursuite de la fouille des inhumations lors de la campagne prochaine nous permettra de compléter l’étude de cet espace sépulcral et de vérifier si la partie au sud du mur M1019 est bien distincte du reste du cimetière.
Les structures découvertes confirment la complexité d’évolution de ce bâtiment que nous avions déjà pu observer dans l’étude des élévations. La chronologie des murs dans la zone fouillée indique, en l’état, au moins 5 phases de construction sur lesquels nous devons encore travailler. La contemporanéité de certaines structures restant difficile à établir. Les fouilles 2017 devraient apporter de nouveaux éléments sur ce point.